En ce jour d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le plus grand bastion électoral du pays, Yopougon, affiche une ambiance contrastée. Si plusieurs centres de vote présentaient une faible affluence en fin de matinée, d’autres, notamment à Andokoi et Wassakara, ont connu une mobilisation plus visible.

À l’EPP Bas-Fond, dans le quartier de Yopougon-Niangon, seuls quelques électeurs étaient visibles à l’entrée. Les agents de la Commission électorale indépendante (CEI) attendaient patiemment les votants. « Depuis l’ouverture à 8 h, nous n’avons pas enregistré plus d’une cinquantaine d’électeurs », confie un membre du bureau de vote, visiblement surpris par la lenteur du démarrage.

Même constat à l’EPP Pont à Niangon et au collège Anador au quartier Maroc. Des files quasi inexistantes, quelques passants curieux et une forte présence des forces de l’ordre pour assurer la sécurité du scrutin.

Une mobilisation plus importante à Andokoi et Wassakara

Contrairement à ces zones calmes, les quartiers d’Andokoi et de Wassakara affichaient une tout autre ambiance. Là, les électeurs sont sortis en grand nombre dès la matinée. Les files d’attente étaient bien visibles et les membres de la CEI semblaient pleinement occupés à orienter et enregistrer les votants.

« Ici, ça bouge depuis tôt le matin. Les gens viennent voter tranquillement », a indiqué un agent de la CEI rencontré à l’entrée d’un centre à Wassakara.

Plusieurs habitants interrogés évoquent la crainte de tensions post-électorales, tandis que d’autres semblent peu motivés par une élection dont l’issue paraît jouée d’avance.

« On a l’impression que tout est déjà décidé. Beaucoup préfèrent rester à la maison », explique Kouadio Hervé, un habitant du quartier Maroc.

D’autres, au contraire, assurent vouloir voter plus tard dans la journée. « Je préfère venir dans l’après-midi, quand il y aura moins de monde », déclare une électrice rencontrée à Anador.

La Commission électorale indépendante a assuré que tout le matériel électoral a été déployé à temps dans la majorité des centres. À Yopougon, les forces de sécurité étaient visibles aux abords des écoles, mais aucun incident majeur n’avait été signalé à la mi-journée.

Cette différence d’affluence entre les quartiers traduit des dynamiques locales variées au sein même de la commune. Il faudra attendre la fin de la journée pour dresser un bilan global de la participation avant la fermeture des bureaux prévue à 18 h.

 GZ