Selon Serge Bombo, la labélisation de l’attiéké permettra aux producteurs de manioc d’accroître un peu plus leurs revenus. « La labélisation répond à un process qui part depuis les boutures qui vont être utilisées depuis la plantation, la transformation, l’emballage, le stockage, et la commercialisation sur les marchés étrangers. Tous ces éléments demandent non seulement des investissements, mais surtout une plus-value pour le producteur qui ne produira plus pour vendre simplement sur le marché d’Adjamé, mais il produira pour vendre sur les marchés internationaux, ce qui voudrait dire que le bénéfice sera partagé avec le producteur, il sera partie prenante des bénéfices que va générer la vente de l’attiéké à l’international », a-t-il ajouté.
Quant à Collete Nebavi qui est à la tête d’un groupement de productrices d’attiéké, elle estime que cette labélisation est tout simplement la reconnaissance de leur travail. « Cela nous réjouit beaucoup, nous avons travaillé dans nos cuisines, nous sommes des transformatrices, l’Etat a reconnu la valeur de notre savoir-faire, et nous allons pouvoir exporter. Au niveau économique, cela nous donne les moyens pour notre vie sociale. Avec cela, l’attiéké sera vendu à grande échelle, il y aura des dividendes qui vont rentrer dans le pays, et les femmes seront plus heureuses dans leur travail », a-t-elle confié à la presse.
La labélisation de l’attiéké s’inscrit dans le Programme d’appui à la compétitivité et à l’intégration régionale (PACIR2) financé par l’Union européenne. A cet effet, la coordonnatrice de la Coopération Côte d’Ivoire-Union européenne, Georgette Séri, a fait savoir que le gouvernement ivoirien attend de cet atelier que les acteurs s’approprient le concept de la qualité dans la fabrication et la commercialisation de l’attiéké. Car, selon ses propos, la patrimonialisation de l’attiéké constitue un puissant vecteur de politiques publiques et macroéconomiques, à travers la création d’usine ou d’unités de production.
Gaël ZOZORO
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